Je vous ai raconté une tragédie : on savait dès le départ que le héros de l’histoire ne s’en sortirait pas vivant.
Toutes les épreuves rencontrées l’auront changé, auront transformé le jeune homme insouciant en héros mort pour défendre sa patrie, faisant avec ses camarades un rempart de leurs corps contre l’invasion…
Léon Mühr fut courageux mais n’a été que l’un des 1 400 000 soldats français tués pendant la Grande Guerre : il faudrait trois jours et trois nuits pour les faire tous défiler sur les Champs Elysées !
Ne pas oublier non plus les 4 millions de blessés, voire davantage si l’on en croit certaines sources et si l’on y ajoute les blessés psychiques, moins visibles, dont les familles eurent à souffrir de leurs dépressions post-traumatiques (entraînant souvent alcoolisme, violences), blessures qui ont laissé des traces dans leur descendance parfois jusqu’à aujourd’hui.
MERCI A EUX !
Si l’on élargit l’angle : la première guerre mondiale a fait 40 millions de victimes dont 19 millions de morts, parmi lesquels plus de 2 millions d’Allemands.
Alors, merci à l’Europe qui rend aujourd’hui inimaginable la prise des armes contre nos voisins et merci à Franz Marc, soldat bavarois mort à Verdun en 1916, qui peut-être fut un des adversaires de Léon dans les tranchées du Bois d’Ailly, de nous avoir laissé ce tableau intitulé « Chevaux bleus », peint en 1910, qui figurait à l’Exposition « LA BEAUTE SAUVERA LE MONDE» au Musée des Beaux Arts de Tournai (2013).
La beauté sauvera peut-être le monde… mais il y a encore du travail!