Dans le journal de marche, le 9 septembre, on peut lire à la page 20 :
« Le sous-lieutenant LE BRIZEC, dans sa tenue de St Cyrien, à la tête de sa section, a donné l’assaut, abattu deux allemands avec son sabre, tué un troisième avec son révolver. Il est tombé héroïquement. »
Ce comportement héroïque, plein de panache, a été, surtout au début de la guerre celui des jeunes St Cyriens qui nommés sous-lieutenants à titre provisoire et en un clin d’œil chefs de sections, ont eu à cœur de montrer l’exemple à leurs troupes par un courage infaillible, comme on le leur avait appris à l’école. Sur la promotion 99 , sortie en 1914, « La Grande Revanche », quatre cent six sur sept cent soixante cinq moururent pendant la guerre (plus de la moitié !)
Le sous-lieutenant Charles De Gaulle, lui-même blessé sur le pont de la Meuse à Dinant en Belgique, remarque quant à lui dans ses notes :
« calme affecté des officiers qui se font tuer debout ; baïonnettes plantées aux fusils, par quelques sections obstinées; clairons qui sonnent la charge ; dons suprêmes d’isolés héroïques… rien n’y fait. En un clin d’œil, il apparaît que toute la vertu du monde ne prévaut pas contre le feu. »